lundi 29 août 2022

Je voulais te dire

Je voulais te dire, c'est une chanson du nouvel album de Messaline dont la sortie est imminente. Pour accompagner cet événement, j'ai réalisé le clip vidéo de ce titre à la demande D'Eric Martelat, chanteur et parolier du groupe. À l'écoute du morceau et des commentaires d'Éric sur les paroles, des images et des ambiances se sont imposées à mon esprit : "cupidrone", "eiffel secondaire", "psycho-pâtes", "nymphéa-man", "pantoufle d'ovaire", "varappe Angèle", elles ont constitué la base de travail à la conception du clip. Les voici en exclusivité :
Cupidrone
Eiffel secondaire
Nymphéa-man
Pantoufle d'ovaire
Passion fruit ninja
Psycho-pâtes
Varappe Angèle

Quant à la sortie de la vidéo, ce sera très bientôt en septembre... On se tient au jus !

En attendant écoutez les albums précédents de Messaline !

(et un grand merci à Messaline et Éric en particulier de m'avoir laissé carte blanche)

PS : normalement ce blog est dédié au design produit et déco mais ce genre de travail ayant un impact émotionnel particulier, j'éprouve le besoin d'en parler davantage... N'hésitez pas à aller voir mon autre blog malolesbains.blogspot.com dédié exclusivement au graphisme (animations, affiches, BD).

mercredi 10 juin 2020

Made in RPC

Made in RPC ? oui : RPC pour République Pandémique des Confins !
Il ne s'agit pas d'une analyse politico-socio-économico-écologico-polémico-&co-pandémique, je veux juste parler création. Il est toujours stimulant de créer avec des contraintes (et non pas SOUS la contrainte bien entendu) or pendant la période de confinement en terme de contraintes on a été plutôt bien servi !
Par ailleurs cette période particulière a été pour moi une grande motivation pour accélérer des projets personnels qui trainaient depuis un petit moment. Le défi a été de les réaliser avec les moyens du bord, tant au niveau matériaux qu'au niveau outillage.
Commençons par l'inventaire. Attention, je ne ferai pas de tuto, les vrais bricoleurs se riraient de moi et de ma boite à outils : je possède peu d'outils électriques, une scie à dos émoussée, un marteau rafistolé, un établi pliable à 2 balles vieux de 15 ans...
Pour les matériaux, ce n'est pas mieux : 2 vieux bains de soleil, 3 palettes et des bouts de ficelle...
Bref, les conditions idéales pour se mettre dans la peau de Jim Lovell dans un Apollo 13 en perdition !

Sauf que là, il ne s'agit pas de rentrer sain et sauf à la maison : Apollo 13, c'est LA maison...

Trêve de philosophie ! Voici, en images les réalisations "made in RP[C]" en espérant contribuer à ce grand Projet dont le but est de faire durer LA maison quelques secondes de plus...

Parce que les poules c'est cool ! Ce sont de bons partenaires : choyez-les, donnez-leur de l'espace et un appartement en duplex...*


Faire pipi dans le jardin en toute discrétion, ça fait prendre l'air, enrichi le compost et économise l'eau potable


Pour se ravitailler auprès de la brasserie locale avec moins d'emballages **


Pour apprendre à reconnaitre les plantes plutôt que les logos des grandes marques

* Petite précision : les grosses constructions en extérieur à base de palettes ne sont pas durables. Pour le Poules House, la base structurelle est constituée par les bains de soleil qui eux sont en bois traité pour résister aux intempéries. Je n'ai utilisé le bois de palette que pour l'habillage, en éléments facilement démontables et remplaçables. N'oubliez pas que la palette reste un objet consommable et jetable... (c'est pourquoi on peut s'en procurer si facilement).
** après quelques ravitaillements tests, le nichoir s'avère bien solide et fonctionnel mais vu ma carrure et le poids du chargement, je me dis qu'avec des roulettes ce serait pas plus mal... ou alors carrément un petit chariot... on verra ça au prochain confinement ! D'ici là portez-vous bien !

vendredi 8 novembre 2019

Promotion de Livres Vivants


C'est l'automne (enfin!) et les forêts se parent de feuilles colorées.
Si on les assemblait ça ferait sûrement de beaux livres.
C'est l'idée que semble avoir suivi Petrek et ses éditions Le Chêne Bleu (www.petrek.fr) : il sème de belles histoires colorées avec ses deux livres (Jojo la Cloche et Boum Boum et le cœur-valise), doux fruits d'un imaginaire poétique, musical, graphique, enraciné dans la vie.
Il fallait bien promouvoir ces livres vivants pour qu'ils poursuivent leurs bonhommes de chemin dans la jungle de l'édition.
Les armes de la PLV étant en vente libre, pourquoi s'en priver ?
Mais comment se contenter de ces standards froids et mécanisés ?
Il suffit d'un rien, un détail réalisé avec les mains.
Parce que de la main au cœur, il n'y a qu'un pas : le pas qui réchauffe.
Et tant mieux si ça prête à sourire : un de prêté, dix de rendus !







  



Design global par mageli :
• Conception graphique d'après les dessins originaux de Karimelmou (pour Jojo) et Anne-Isabelle Ginisti (pour Boum Boum)
• Habillage en matériaux 100% récyclés + quelques pièces d'interface en impression 3D

mercredi 9 octobre 2019

Ce n'est pas la merde à boire

En moyenne 35 litres d'eau par jour et par personne sont chassés dans nos toilettes. De l'eau potable
(analysée, assainie, contrôlée, …) qui ne sera ni ingérée ni même en contact avec nos corps (en principe).

Que d'énergie déployée pour évacuer nos déchets corporels ! Mais c'est tellement facile d'appuyer sur un bouton : cela vaut-il vraiment la peine d'économiser 35 litres ? Et puis qu'est-ce c'est 35 litres, d'abord ? une goutte d'eau dans la mer(de) ? Juste quelques euros dilués dans la facture d'eau ?

L'économie peut être une motivation. Des nombres plus petits sur un papier intitulé "facture", c'est séduisant effectivement. Cela reste malgré tout déconnecté de l'expérience personnelle et donc contribue à virtualiser les conséquences de nos comportements : l'argent (même liquide) ne peut représenter à lui seul ce qu'il a fallu faire pour que l'on ait juste à appuyer sur un bouton afin que l'eau potable coule à flot et emporte la médaille de bronze de l'aberration de certains aspects de notre confort moderne.

Voici donc un dispositif visant à prendre conscience physiquement de ce que représente la consommation d'eau potable pour un usage ne nécessitant pas cette qualité.
On coupe l'arrivée d'eau des toilettes et on remplace le couvercle du réservoir par cette tablette munie d'un entonnoir et d'un système de visualisation du remplissage (un simple bouchon fixé sur une baguette dont la hauteur est ajustée pour correspondre au niveau limite de remplissage), et on s'équipe de bidons. Bref, on passe en manuel.

En utilisant un bidon de 5L, cela vous fera faire 7 remplissages par jour en moyenne (pour une personne).
Ça n'a l'air de rien comme ça, ce n'est qu'un chiffre : seule l'expérience au quotidien est pertinente. Quand vous aurez jeté vous-même 35L d'eau potable par jour et par personne par la fenêtre ou plutôt par la lunette des toilettes, vous verrez peut-être ce qu'il y a derrière ce confort et ces chiffres et vous serez sans doute davantage tentés de l'économiser - et pas seulement pour l'argent - par exemple en utilisant de l'eau "grise" de vos bains/douches, en récupérant l'eau que l'on fait couler en attendant que l'eau chaude arrive, en utilisant de l'eau de pluie* ou en vous convertissant aux toilettes sèches.
 
Ce qui est sûr, c'est qu'avec ce dispositif, on n'appuie plus sur le bouton de la chasse d'eau de la même manière. De là à penser que notre consommation excessive d'un produit est liée à la facilité d'usage qui lui est associée...  ça me laisse perplexe sur le rôle et la responsabilité des concepteurs de produits et de services en général (designers compris) : doit-on rendre un usage facile, séduisant et bon marché au risque qu'il devienne outrancier ?

*Les eaux récupérées et utilisées à l’intérieur du bâtiment qui sont renvoyées vers les égouts sont soumises à la taxe d’assainissement. Le propriétaire doit faire une déclaration d’usage en mairie, telle que prévue à l’article R 2224-19-4 du code général des collectivités territoriales.